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Aricle 2. Je finis mes vaches avec de la luzerne et des concentrés « maison »

Angéline Masson est autonome pour la finition de ses charolaises.

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« Je n'ai jamais acheté de concentré pour engraisser mes vaches », lance Angeline Masson, à la tête d'une cinquantaine de charolaises à Charensat, dans le Puy-de-Dôme. L'enrubannage de luzerne x dactyle est riche en protéines. Associé aux concentrés produits sur la ferme, il fournit une ration équilibrée pour la finition des réformes.

Le fourrage est précieux pour l'économie de l'exploitation, convertie récemment en agriculture biologique. « Je le distribue à volonté pendant l'hiver, poursuit Angeline. J'ajoute mon mélange triticale-pois qui, selon les années, contient plus ou moins de protéagineux. » En 2014, il y en avait 10 % pour 90 % de triticale. La ration était même légèrement excédentaire en azote. L'enrubannage était aussi de bonne qualité. Les analyses mentionnaient une teneur moyenne de 17,3 % de MAT, avec 0,84 UF/kg de MS.

FOURRAGE DE QUALITÉ

Angéline suit un protocole précis pour la récolte de la luzerne, qui garantit la qualité du fourrage. La première coupe a lieu au tout début de la floraison et le pressage se fait la nuit pour préserver les feuilles. Avec deux jours de beau temps, l'enrubannage contenait 65 % de MS.

Pendant l'hiver, une dizaine de vaches se succèdent dans une case de la stabulation pour la finition. Il s'agit des réformes ou de jeunes femelles qui ont rencontré des problèmes ou qui ne sont pas suffisamment dociles.

La consommation quotidienne par animal est de l'ordre de 21,7 kg brut d'enrubannage de luzerne, 3,7 kg de triticale et 0,4 kg de pois pour un gain moyen quotidien de 1 500 g/j. La plupart des vaches sont vendues au bout de deux mois. « La finition est courte car elles ont une très bonne note d'engraissement, souligne Fabrice Ledieu, conseiller à l'EDE du Puy-de-Dôme. Cela réduit la phase de démarrage de l'engraissement. En 2014, le poids moyen de carcasse affichait 472 kg, un très bon niveau de performance. Le chargement de 0,85 UGB/ha offre également de la souplesse pour la conduite du pâturage avant le démarrage de l'engraissement. »

Le point faible du dispositif chez Angeline est la distribution. « Compte tenu de l'effectif, je dois dérouler la botte manuellement, indique-t-elle. Je réserve la dérouleuse pour les vaches suitées. » Le libre-service prendrait trop de place dans la case. « Je préfère distribuer deux fois par jour l'enrubannage puis les concentrés pour une meilleure efficacité des fourrages », insiste-t-elle.

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